Menu:

Vers le site du domaine

.

Plus d'infos...

 

Focus :

 

arrow CARTE DES CRUS

Liens:

arrow Liens utiles
arrow Télécharger

 


arrow Contact

 


 

Repas à Liège ce 10 août 2025

Rendez-vous à la maison pour un nouvel épisode de ces rencontres gourmandes.
Trop occupé le jour dit pour prendre des notes, les vins ont été commentés à l'ouverture ou à J+1, parfois sur des fonds de bouteille.

Mises en bouche (jambon des bosses, lard d’arnad, tomate crevettes, focaccia maison à la fontina, crême de céleri)

Vins de Liège Crémant de Wallonie L’Insoumise Réserve 2022
Assemblage de johanniter, souvignier gris et solaris. Vinification partiellement en barriques. 22 mois sur lattes. Dosage environ 3 gr. 32 €
Nez discret mais élégant sur les poires et les pêches mûres accompagnées de senteurs plus florales, d’un soupçon de pain d’épices sur un fond légèrement crayeux. La bouche est bien fruitée et très fraîche avec une bulle fine et un bel équilibre général en demi-teinte suite à un léger manque d’intensité, de profondeur et d’ampleur. C’est savoureux et il y a suffisamment d’allant pour inciter à se resservir malgré tout. Petits amers en fin de bouche et persistance juste suffisante. Le vin reste un peu trop en surface pour une « réserve »  mais c’est un crémant très agréable à l’apéritif.

Guido Berlucchi Franciacorta ‘61’ Millesimato Dosaggio Zero 2016
70% chardonnay et 30 % pinot noir. Rendement inférieur à 30 hl/ha. Vinification en cuve inox puis élevage de 6 mois en barriques (pas de bois neuf). 60 mois sur lattes. Dégorgement  2023. 43 €
Saut évident en intensité et complexité au nez. C’est fumé, minéral, avec des senteurs de pain grillé, d’aubépine, de groseille à maquereaux, quelques fruits exotiques, un soupçon d’épices (presque curry) et des herbes aromatiques. Attaque en bouche nette et crémeuse avec une bulle fine mais envahissante. L’équilibre est correct, axé sur une fraîcheur dynamique que la bulle rend presque anguleuse. La fin de bouche propose de beaux amers avec une légère touche caramel. Et de beaux prolongements salins et fruités clôturent la dégustation. Franciacorta de caractère mais le jus est un peu gâché par cette bulle agressive.

Champagne Lilbert & Fils Grand Cru Blanc de Blancs.
100% chardonnay sur Cramant, Chouilly et Oiry. Base 2016 avec 50% de vins de réserve. Dégorgement printemps 2020. Dosage 3 gr.
Bouquet citronné et crayeux avec une pointe oxydative et végétale. S’en suivent des senteurs de noisette fraîche, de lime, de groseille, de pomme verte et un peu de pain grillé. La bouche est vive et élégante avec de la présence et une certaine profondeur. La bulle est de belle finesse ; l’équilibre sans reproche. Rien ne dépasse mais la persistance finale est correcte sans plus. On reste ainsi dans un style conventionnel (sans être vraiment standardisé) où un surcroît de personnalité aurait donné un plus car le jus est de qualité.


Millefeuilles au foie gras, prunes, noisettes

Domaine du Clos des Papes Châteauneuf de Pape Blanc 2021
Assemblage de grenache blanc, roussanne, clairette, bourboulenc, picpoul et picardan à parts plus ou moins égale. Fermentation en cuve tous cépages assemblés. Malos non réalisées. Elevage de 6 mois en cuve. Environ 60 €.
Nez un peu réservé mais donnant d’emblée une impression de pureté. Arômes engageant de poire mûre, de pêche blanche, de pomelo et surtout de belles notes florales (fleurs des champs, tilleul). On perçoit également des herbes aromatiques (menthe poivrée, thym citron), de l’amande fraîche et une touche saline. C’est élégant et complexe. La bouche propose un équilibre parfait entre gras, fraîcheur et maturité de fruit. C’est plus élégant, voire délicat, qu’ample et puissant malgré un volume qui se met en place au réchauffement. De beaux amers marquent une fin de bouche bien persistante. Très beau vin évitant les excès de tout ordre auquel un surcroît de peps aurait conféré un réel plus pour mon goût. Excellent malgré tout.

Ottin Vini Valle d’Aosta Petite Arvine Nuances 2021
100% petite arvine. Vigne plantée en 1997 sur des sols de débris morainiques à 700 m d’alt. Exposition sud. Fermentations (malos bloquées) et élevage d’un an sur lies en foudres de 20 hl (bois autrichien). 28 €
Premier nez grillé et salin avec un côté un peu beurré et levuré. L’aération développera des arômes de fruit jaune mûr (abricot) presque confits et d’herbes sauvages (romarin, sarriette) avec du pamplemousse, du zeste de citron jaune et un retour salin. La bouche est pointue, dense et puissante, encore marquée par l’élevage (étonnant et inhabituel pour cette cuvée). Le vin impressionne par sa présence et son caractère et passe en force. On attendait davantage de finesse mais l’équilibre global de l’ensemble n’est pas perturbé et sa finale de grande longueur sur des amers puissants achève de marquer le coup.
Sur le plat, le contraste entre les vins est saisissant mais la force l’emportera sur la finesse pour accompagner au mieux le foie gras.

Transition

Claudio Mariotto Colli Tortonesi Derthona Timorasso Pitasso 2021
100% timorasso. Vignes situées à Sarezzano (SE du Piémont aux confins de la Lombardie) sur un terrain argilo-calcaire (en écharpe au sommet d’une colline entre 250 et 300 m). Ce n’est pas vraiment un parcellaire mais une sélection « signature » du domaine. Rendement limité (45 hl/ha). Fermentation en cuve inox et élevage d’un an également en cuve puis une autre année en bouteilles. 32 €
Le premier nez est assez « vert » (pomme verte, asperge) mais évolue vite à l’aération vers des senteurs de miel et de fleurs avec du poivre blanc, un peu de fruits exotiques et des plantes de garrigue (lavande, thym, sauge). S’associent des notes discrètes de fumée et d’iode. La bouche est fruitée, juteuse et rafraîchissante avec une présence certaine. Un peu dure à l’ouverture l’acidité s’harmonisera fortement après 48 h et dynamisera subtilement l’ensemble. Jolie persistance finale aux amers délicats. Très beau vin confirmant l’intérêt de ce cépage (et de cette appellation) parmi les blancs piémontais.

Lotte rôtie et bouillon oriental

Domaine Ostertag Riesling Grand Cru Muenchberg 2005
(En magnum) Premier nez nez légèrement terpénique qui fait vite place à des senteurs de citron confit, d’herbes aromatiques (verveine, thym citron) et de fleurs blanches. Le bouquet évolue ensuite plus directement vers les agrumes (mandarine, marmelade d’orange de Séville , zeste de lime) et des amers évoquant la gentiane (Suze) puis l’encaustique. Un fond salin accompagne le tout en filigrane. La bouche est un modèle de précision, associant de plus largeur et dynamisme avec une matière fruitée, juteuse et concentrée à cœur. On pourrait y trouver un côté presque tellurique si une pointe de résiduel ne venait contrarier cette approche. Très grande persistance sur les agrumes mûrs et longueur portée par des amers puissants. Superbe riesling à maturité et pas loin du grand vin.

Domaine Economou Sitia Blanc 2015
Assemblage de vilana et de thrapsathiri. Vieilles vignes plantées sur des sols sableux et calcaires à l’est de la Crète. Fermentation en vendange entière sans rechercher un caractère orange ou oxydatif puis élevage en foudre et en cuve pendant 3 ans minimum. Mise sur le marché retardée jusqu’au moment où le domaine juge que l’évolution du vin le mérite (2015 est le dernier millésime disponible). 36 €
Bouquet expressif et complexe sur la pomme au four, l’abricot sec, le pamplemousse rose, le zeste d’orange et le miel. Ensuite beaucoup d’épices se manifestent (curcuma, gingembre, romarin) évoluant même vers une pointe d’encaustique avec un fond plus salin, silex, notes fumées et camphre. La bouche est dense et fruitée, presque tannique contrastant avec une légère sucrosité. C’est plein de caractère, de puissance gustative et d’allant tout en conservant une certaine élégance et une classe certaine. Finale minérale très persistante mais un peu rugueuse sur l’abricot confit et une pointe de caramel salé.  Vin de caractère, complexe et salivant, mais sans doute clivant. Excellent.

Transition

Château Lalande-Borie 2001
Bouquet assez expressif sur les fruits rouges un peu confiturés (cerise, groseille) glissant par moment vers l’amarena et le guignolet avec quelques notes de réglisse. L’élevage n’est plus qu’à l’état de traces . Bien franche à l’attaque, la bouche est fluide et assez fraîchement fruitée avec des tanins très lissés et une matière en demi-corps  à l’équilibre bien posé. Peu de complexité et pas davantage de profondeur mais le jus est plutôt savoureux. Longueur correcte sans plus. Classique éprouvé sans aucun vice ni grande vertu mais agréable à boire aujourd’hui.

Domaine Guigal Côte-Rôtie Brune et Blonde 2001
Bouquet ouvert et évolué aux couleurs plutôt sombres. Senteurs de tabac et de poivre noirs, fumée, clou de girofle et noix de muscade, genévrier. S’y ajoutent des notes sanguines avant que ne se révèlent quelques nuances discrètes de jus de mûre et de griotte. L’attaque en bouche est un peu floue et débouche sur des tanins gras polis mais présentant une certaine verdeur qui rend l’ensemble plus rustique qu’il ne devrait. Par contrecoup, on retrouve de la fraîcheur et un peu de dynamique mais l’élégance n’y est pas vraiment. C’est construit, équilibré mais sans séduction ni accroche d’autant que la persistance n’est pas extraordinaire.

Entrecôte Simmenthal grillée, pomme de terre en chemise, crudités


Château Ducru Beaucaillou 1994
Bouquet assez complexe et avenant sur les fruits rouges et noirs, la gelée de quatre fruits, le sous-bois, des senteurs de végétal noble (eucalyptus, tabac odorant), un peu de foin, de fumée et de boîte à cigare. Une touche de fleurs séchées arrive subrepticement pour donner de la finesse. La bouche est fraîche et charnue avec une matière relativement concentrée campée sur des tanins fins mais structurants. La vivacité un peu végétale du jus donne de l’énergie mais n’atténue guère le côté plus sévère de l’ensemble (davantage que le bouquet ne le laissait présager). Finale bien présente au début puis étonnamment tombante. Grand classique pétri de classe (et qui a bien mieux vieilli que Haut-Brion décrit ci-après)

Château Haut-Brion 1994
Bouquet d’intensité moyenne sur les fruits noirs et le sous-bois avec des notes de capsule de plomb et de cendre. L’évolution apportera des nuances plus aguicheuses de menthol et de tabac blond tout en conservant l’austérité élégante d’un fruit acidulé mâtiné de terre remuée et d’écorce de chêne. La bouche propose encore du fruit couvert par des tanins fondus mais un peu végétaux. On a de la présence, une certaine puissance et un équilibre impeccable mais peu d’éclat même si le vin n’est vraiment terne. On peut y trouver de l’élégance mais peu d’attraits réels malgré une persistance finale de belle qualité. Décevant.

Domaine Guigal Côte-Rôtie La Mouline 1994
Ce vin m’a causé pas mal de souci (et j’ai d’ailleurs hésité à le présenter au vu de ce qu’il proposait encore après 4 h d’épaulement et 8 h de carafe). C’est finalement le dernier quart de bouteilles après 48 h d’aération qui le libérera.
Bouquet exprimant d’abord des senteurs de fruit noir discrets, de graphite et de viande séchée avec encore un boisé prégnant mais de classe. Viennent ensuite pas mal d’herbes de garrigue, de tabac noir, de cèdre, d’eucalyptus  et de tapenade. Fugacement, s’invite une touche de violette. C’est complexe mais relativement peu intense. La bouche est élégante, charnue et plutôt concentrée avec un reste de fruit et des tanins subtilement structurant car bien fondus. Malgré un bel équilibre, la bouche manque un peu de puissance et d’éclat et on ne retrouve pas la classe du bouquet. En revanche, la longueur est belle. Finalement, c’est le côté intellectuel du dégustateur qui est flatté plutôt que son côté hédoniste. Le vin a sans doute dépassé son apogée mais reste vivant.

Fromages

Domaine Sclavos Robola de Céphalonie Lacomatia Rachi 2024
100% robola. Vignes plantées sur un sol très calcaire entre 500 et 550 m. En 2024, le domaine a produit deux cuvées parcellaires sur le lieu-dit « lacomatia » (Rachi et Pernari). Fermentation en cuve inox de 15hl  et élevage sur lies pendant 6 mois. Mise sans filtration et très peu de soufre ajouté au total. 25 €
Nez ouvert et juvénile sur les fruits blancs (pêche, pomme) et les fruits exotiques (ananas) avec une touche de pierre concassée ? C’est avenant mais sans complexité. La bouche est fluide avec une belle présence fruitée. La matière est juteuse et désaltérante, élancée et bien équilibrée sans aucune trace d’alcool. Persistance de beau niveau sur la pêche et un rappel salin de bon aloi.

Tarte aux pommes

Weingut Clemens Busch Pündericher Marienburg Raffes 2006
Une cuvée qui n’a jamais voulu fermenter complètement et qui présente donc un vrai profil d’auslese…
Bouquet expressif sur les fruits confits, la cire, le miel, la pâtisserie, les épices douces et le sucre candi. En bouche, c’est ample et large avec un résiduel omniprésent mais pas écoeurant. Même si la finesse n’est pas le point fort de la cuvée, on a de la fraîcheur et une certaine élégance. Le vin termine sur une énorme persistance évoquant les fruits confits acidulés.

Weingut Alexander Loersch Trittenheimer Apotheke Auslese 2019
Confirmation de mon CR suite à la dégustation au domaine il y a un an…
« La différence avec l’auslese 2023 est impressionnante, tant en puissance d’expression qu’en complexité. Le bouquet propose des fruits blancs et des agrumes bien mûrs, avec un rôti trahissant un peu de botrytis, pointe d’encaustique et notes de miel d’acacia avec une nuance de tabac blond et d’épices fumées. La bouche est ample, riche, déjà fondue avec pas mal d’énergie et une harmonie élégante naissante. Longueur imposante. Très beau vin qui doit encore s’affiner pour trouver son excellence. »
L’accord avec la tarte est magnifique, ses commensaux étant soit trop puissant, soit trop riche.

Domaine Marie-Thérèse Chappaz Grain Noble Petite Arvine 1999
Pas de notes et bouteille vite terminée par les convives. Souvenir d’un grand classique de la maison.

 

Haut de la page ->